L’état qualitatif de la population

Les bois, photos et trophées attestent de la qualité des cerfs de Tronçais. Ils mettent en évidence une population composée essentiellement de mâles jeunes.

Quelques individus vieillissent, principalement ceux dont les trophées sont jugés « médiocres ».


L’état quantitatif de la population

Les résultats des comptages 2011, 429 et 458 animaux vus, ainsi que le faible taux de réalisation des plans de chasse des deux dernières saisons (65%), confirment les observations de terrain, à savoir une chute de l’effectif des reproducteurs.

Avec un taux de mortalité de 48% de la population connue en 2010-2011 (423 animaux morts pour un nombre minimum certain de 881 présents) et un taux d’accroissement moyen de 36 %, l’effondrement de la population est programmé à très court terme.

Faute d’un ajustement immédiat, l’avenir de l’espèce et la pérennité des activités qu’elle permet sont menacés.


Les perspectives

La gestion du cerf peut être améliorée

Pour ce faire, tous les éléments de connaissance et d’expertise doivent être pris en compte. La section « Faune Sauvage » est prête à apporter sa contribution et à participer activement aux diverses activités nécessaires à une approche plus précise : comptages, analyse des données, élaboration des plans de chasse, lutte contre le braconnage, aménagements, information ….

L’analyse de ces éléments objectifs est utilisée dans d’autres pays européens pour établir une gestion pérenne, tant quantitative que qualitative, des cervidés. En Belgique, par exemple, elle s’inscrit dans le cadre d’une cogestion consensuelle où tous les acteurs, agriculteurs, chasseurs, élus, forestiers, naturalistes et autres acteurs locaux sont consultés et associés. Ces méthodes reposant sur la connaissance et la concertation donnent, dans la durée, des résultats probants.

Dans le département de l’Allier, la plupart de ces outils existent, mais seuls les résultats des comptages nocturnes annuels réalisés par l’Office National des Forêts sont pris en compte au moment de décider du nombre d’animaux à prélever. Au regard des erreurs ainsi commises dans d’autres grands massifs forestiers français (Isle sur Tille, Chaux, Halatte…) qui ont provoqué localement la quasi-disparition du cerf, nombreux sont les observateurs avertis qui s’inquiètent de son avenir dans notre région.

Enfin, il faut prendre en compte l’intérêt d’avoir plusieurs pôles de population sur le département, tant dans le cadre d’une continuité des territoires que dans la nécessité à terme d’un possible brassage génétique.

Ceci peut se faire d’une part en laissant s’installer naturellement des animaux dans les massifs proches, d’autre part en introduisant quelques individus capturés dans le massif de Tronçais dans des secteurs au biotope particulièrement favorable au cerf comme la Montagne Bourbonnaise.