Relayée par Radio-la-Forêt, la nouvelle a fait le tour du pays de Tronçais en moins de temps qu’une livraison express de Chronopost en cet automne 2018 !
Il faut dire que l’animal mythique, ancêtre incontesté des cerfs de Tronçais, fait figure d’exception dans une population où atteindre l’âge adulte relève déjà de l’exploit. Durant plus de vingt ans, il réussit à échapper aux chiens et aux chasseurs avec une aisance parfois déconcertante.

Le Gilou, le vieux cerf
Le Gilou 2003

Le cerf, identifié une première fois en septembre 2003 par un photographe se prénommant Gilles, fût baptisé … Gilou. Reconnaissant, le noble animal eut la délicatesse de lui offrir quelques-unes de ses mues les années suivantes. Il faut dire qu’il a toujours manifesté une attention particulière pour les Gilles : le domaine où il aimait à pâturer chaque printemps est tenu par un fermier portant ce même prénom. Tout au long de ces années, il ne s’éloigna guère de Saloup où il fût de plus en plus difficile à observer, d’autant qu’atteint par la limite d’âge, il avait renoncé à participer au brame depuis plusieurs saisons. Et il avait trouvé une ruse imparable pour se soustraire à la meute : à la moindre menace, il allait tranquillement se coucher entre le poulailler et la haie du jardin de son parrain Gilles ! Ainsi, son dernier portrait fût tiré à la traversée de la pelouse, au beau milieu de la matinée.

Le Gilou 2009

Perclus d’arthrose, presqu’aveugle, le glorieux aîné, qui n’arrivait plus à retrouver le chemin de la forêt, vit ses souffrances abrégées par l’agriculteur qui l’avait nourri, à son insu, durant ses dernières années. Ce dernier fût alors persuadé d’avoir tiré un drôle de daguet resté couché derrière sa haie !

Le Gilou 2016

Les seize dernières années de vie du célèbre Gilou ont été reconstituées (à l’occasion de l’exposition organisée par la Fédération des Chasseurs de l’Allier) au travers de quelques belles photos prises au temps de sa splendeur, d’une vingtaine de ses mues et de son trophée. Un dernier exploit pour le noble animal que d’avoir réunis,
– une fois n’est pas coutume -, amateurs de brame, chasseurs, chercheurs de mues, naturalistes, photographes et tous autres passionnés !

Le Gilou, au fil des années