Constats
De mémoire de passionnés, jamais nous n’avions assisté à un brame aussi médiocre à Tronçais lors des trois décennies écoulées.
Comme ce fût le cas l’an dernier, le brame a débuté plus tardivement que par le passé, pour s’éteindre encore plus tôt, dès les premiers jours d’octobre. Il a été peu intense dans la plupart des secteurs, plusieurs places de brame traditionnelles ont été désertées et le nombre de cerfs vus et entendus a été inférieur dans la quasi-totalité des zones.
Tous les observateurs notent que la plupart des mâles étaient accompagnés de très peu de biches et que plusieurs d’entre eux musaient seuls à travers les parcelles.
Enfin, nous n’avons pratiquement pas noté de présence dans les bois et forêts périphériques.
L’activité sonore se trouvant rapidement réduite à quelques rares parcelles, les observateurs, les habitués, les visiteurs et les tireurs de cerfs s’y sont concentrés avec les conséquences que l’on sait !
Remarques
Toutes les observations estivales et automnales confirment les indications issues des comptages de printemps à savoir une diminution conséquente des effectifs de cervidés, en particulier de biches. Cette baisse, certes conforme à la volonté des décideurs, semble plus forte que nous l’imaginions.
Les plans de chasse restent malgré tout à un niveau extrêmement élevé et seul un taux très bas de réalisation pourrait permettre d’éviter l’effondrement de la population.
Faute d’une réaction rapide de l’ensemble des acteurs, Tronçais pourrait, d’ici deux ou trois ans, connaître un sort comparable à de nombreuses forêts françaises prestigieuses (Chaux, Ermenonville, Gavre, Halatte, Is sur Tille, Mervent, Rambouillet ou plus proche de nous (Meillant), exsangues de grands animaux.
Proposition
Pour éviter pareille situation nous proposons la tenue d’une réunion de la commission ad hoc pour dresser, avec les principaux intéressés, un bilan intermédiaire en fin d’année civile et pour, sous l’autorité de Monsieur le Préfet, réajuster les prélèvements à la réalité de la population présente.